L'empoisonneur de Ptah by Doherty Paul C

L'empoisonneur de Ptah by Doherty Paul C

Auteur:Doherty, Paul C. [Doherty, Paul C.]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier
ISBN: 9782264055507
Éditeur: 10-18 Grands détectives
Publié: 2011-11-02T23:00:00+00:00


À leur retour près du grand débarcadère du Nil, Amerotkê espérait rentrer chez lui pour se baigner, se changer et se détendre. Un chambellan impérial, flanqué de Nakhtou-aa, l’obligea sans tarder à modifier ses projets. On le cherchait, lui apprit l’officier, et sitôt qu’il avait su que le juge était allé dans la Nécropole, il avait attendu patiemment son retour.

— Seigneur juge, trompeta le chambellan, tu dois m’accompagner au temple de Ptah.

D’un geste théâtral, il arbora le cartouche impérial, le sceau d’Hatchepsout, qu’Amerotkê embrassa avant de demander pour quelle raison on requérait sa présence.

— Telle est la volonté de la Divine ! Un incendie a détruit en partie les archives du sanctuaire. Le bibliothécaire lui-même a été tué ; le seigneur Ani et ses assistants sont très affectés.

— Nous le sommes tous ! répliqua Amerotkê.

Nadif maugréa aussitôt que d’autres devoirs le réclamaient - Amerotkê soupçonna que ceux-ci incluaient un bain, un bon repas et une sieste réparatrice à l’ombre d’un arbre. Il ordonna au porte-enseigne de passer d’abord au palais et de relater au seigneur Senenmout tout ce qu’ils avaient appris. Quant à lui, il se rendait de ce pas au temple de Ptah. Shoufoy poussa un gémissement appuyé, mais le chambellan insista et le capitaine des Nakhtou-aa était impatient d’échapper à la chaleur, aux mouches et aux clameurs furieuses des quais. Amerotkê prit congé de Nadif et des Medjaï puis suivit l’officier dans la cité. A peine étaient-ils passés entre les pylônes du sanctuaire, se mêlant au flot de visiteurs et de pèlerins, qu’Amerotkê s’entendit héler. Maben fendit la foule, épongeant son front à l’aide des plis de sa robe.

— Seigneur Amerotkê, dit-il d’une voix haletante, le grand prêtre Ani t’attend, mais d’abord tu dois te rendre sur le lieu de destruction.

Faisant fi du chambellan, il entraîna Amerotkê le long de colonnades et sous des portiques, puis encore à travers des jardins, jusqu’au quartier de la maison de la Vie. Avant même le portail, Amerotkê sentit l’âcre odeur d’huile et de fumée. Ils passèrent sous une rangée de citronniers, après quoi la dévastation s’étendit devant eux. La moitié de la bibliothèque, y compris le long couloir et les chambres adjacentes, n’était plus que cendres ; il ne subsistait que du bois calciné et des piles de briques de boue séchée toutes craquelées : un enchevêtrement de noire désolation au-dessus de laquelle jaillissaient encore des étincelles et de sombres panaches de fumée. Amerotkê s’approcha du monceau de cendres et remarqua que les murs voisins avaient roussi. Déjà des ouvriers, sur des échafaudages et sur des planches, se hâtaient de réparer les dégâts. Les seaux, les bacs et les râteaux utilisés pour combattre le feu gisaient à terre.

— Les manuscrits… perdus, gémit Maben. Le bibliothécaire est mort…

Quand Amerotkê remua les cendres à l’aide d’un bout de bois, une odeur d’huile bon marché monta.

— L’incendie a été provoqué, annonça-t-il en levant les yeux vers Maben, dont le visage rond se creusait d’anxiété.

— Naturellement. Tout a été si rapide ! Alors même que les gardes luttaient contre les flammes, ils sentaient cette odeur d’huile.



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